L’industrie européenne du PVC a entrepris un effort à long terme à l’échelle pour améliorer son empreinte environnementale. En conséquence, les fabricants de PVC et d’autres acteurs du secteur conseillent désormais aux fabricants d’autres plastiques de se montrer plus responsables vis-à-vis de l’environnement.
La pression produit l’action
En 1996, une campagne contre le PVC a été lancée auprès des acheteurs, appelant les consommateurs à boycotter les produits contenant les produits et châssis en PVC. La raison est que le matériau présente des risques pour la santé et l’environnement. Les entreprises fabricants, préoccupées par le fait que leurs clients «abandonneraient le PVC», ont formé un groupe de travail multipartite. Ils ont commandé une première évaluation scientifique de la fabrication de PVC.
Une analyse détaillée des écarts de performance en matière de durabilité des fabricants de PVC a alors été demandée. Les exigences clés pour que le PVC devienne réellement durable ont également été identifiées. L’industrie devait :
- devenir neutre en carbone,
- créer un système en boucle fermée,
- éliminer les additifs et les sous-produits toxiques,
- accroître la sensibilisation à l’ensemble de la chaîne de valeur du PVC.
Les critiques du public étaient si intenses que l’industrie du PVC considérait que son existence même était en danger.
Un « partenaire essentiel » est vital
Initialement, différentes entreprises de PVC comme le site Isodm.be ont poursuivi différentes stratégies. Ces derniers ont donc travaillé pour répondre aux recommandations. L’ensemble de l’industrie européenne du PVC a participé à l’initiative distincte Vinyl 2010, qui a duré de 2001 à 2010.
VinylPlus, l’initiative actuelle en matière de durabilité de l’industrie européenne du PVC, s’appuie sur le cadre TNS. En tant que site Web dédié aux travaux sur le PVC, TNS se décrit comme un conseiller, un intermédiaire avec des parties prenantes et un constructeur de capacités, aidant l’industrie à rester sur la cible.
Aujourd’hui, VinylPlus regroupe 150 partenaires issus de différentes parties de la chaîne de valeur du PVC dans les 28 pays de l’Union européenne. Il se compose de fabricants de résines, de fabricants de produits et châssis en PVC et de recycleurs.
Les avantages sont évidents, mais le PVC reste un défi
Des rapports annuels sont fournis et vérifiés de manière indépendante sur les progrès de l’industrie. Les réalisations comprennent une fabrication plus propre, un recyclage accru du PVC post-consommation et une nouvelle étiquette de produit traitant de la gestion responsable du produit. Les fabricants utilisent moins de PVC dans les emballages et davantage pour les applications durables telles que les produits de construction. La durabilité du matériau devient un atout dans de telles utilisations.
Le PVC de l’Europe n’est pas encore durable. En effet, la durabilité est un objectif à long terme pour tous les matériaux largement utilisés lorsqu’ils sont évalués tout au long de leur cycle de vie sociétal. TNS qualifie VinylPlus de « tremplin dans un voyage beaucoup plus long », mais note que « la rigueur et la structure de l’approche le distinguent de nombreuses autres initiatives volontaires de l’industrie ».
L’industrie européenne est également un chef de file par rapport à l’industrie mondiale du PVC. Un Conseil mondial du vinyle existe, mais sans engagement volontaire global. L’engagement des producteurs de PVC en matière de durabilité varie. Les améliorations apportées à l’industrie européenne seraient compromises par les homologues nord-américains.
Le rassemblement peut entraîner un leadership
L’industrie européenne du PVC a changé sous la pression. Elle a été obligée de faire face tôt aux problèmes qui sont « à l’ordre du jour de tous les autres ». Néanmoins, l’image du PVC s’est améliorée. L’étiquette du produit incite un peu plus à son utilisation. Aujourd’hui, le PVC devient «plus un matériau de choix».