La crise sanitaire a entraîné un changement radical dans nos habitudes professionnelles et personnelles, en donnant plus d’importance au télétravail. Cela soulève la question : comment cela affecte le marché immobilier ? Le télétravail est désormais devenu une réalité pour de nombreux travailleurs et influence considérablement notre rapport à l’habitat.
Une géographie immobilière en pleine mutation
Avec la pandémie et l’essor du télétravail, les travailleurs sont moins contraints par les impératifs géographiques liés à leur emploi. On observe une réorientation des recherches de logements : celles-ci privilégient désormais les espaces où il fait bon vivre et travailler, plutôt que ceux où les trajets domicile-travail sont courts. Les grandes métropoles, autrefois synonymes de dynamisme économique et d’opportunités professionnelles, perdent peu à peu de leur attractivité. Les professionnels recherchent davantage d’espace et de qualité de vie, loin des nuisances sonores et environnementales urbaines.
Cette tendance se traduit par un engouement pour les zones périurbaines, voire rurales, où le coût de la vie est généralement inférieur et où l’on bénéficie d’une plus grande proximité avec la nature. Les régions aux paysages attractifs et offrant un cadre de vie agréable sont particulièrement plébiscitées, comme la côte Atlantique, la Bretagne ou encore la vallée du Rhône. Cliquez-ici pour découvrir les prix au m² de votre région.
L’importance du cadre de vie
Le télétravail contraint à passer davantage de temps à domicile, ce qui incite les ménages à accorder une plus grande importance au confort et à la qualité de leur espace de vie. Les critères classiques tels que la taille, le nombre de pièces ou la luminosité des logements demeurent importants, mais d’autres éléments entrent désormais en ligne de compte lors de la recherche d’un bien immobilier.
Parmi ces nouveaux critères, disposer d’un espace pour travailler chez soi est primordial. Il faut une pièce suffisamment spacieuse et fonctionnelle pour y installer un bureau, et éventuellement un rangement adapté, comme une étagère ou une armoire. Cette pièce doit être située dans un endroit calme de l’habitation, afin de faciliter la concentration et préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le confinement a renforcé l’importance des espaces extérieurs (balcons, terrasses, jardins) dans les critères de recherche des Français. Avoir accès à un espace extérieur est un atout indéniable pour aérer l’esprit et profiter de son temps libre au grand air, sans avoir à se déplacer loin de chez soi.
Une redistribution des prix de l’immobilier
L’évolution des critères de recherche affecte également les prix de l’immobilier. La demande s’intensifie pour certains types de biens et certaines régions, alors que d’autres connaissent une baisse de leur attractivité. Les centres-villes souffraient déjà d’un engorgement immobilier avant la crise sanitaire, avec des loyers particulièrement élevés pour des surfaces souvent réduites. Le recours massif au télétravail a accentué ces problématiques et remet en cause la croissance inexorable des prix de l’immobilier dans les zones urbaines densément peuplées, comme au cœur de Paris.
Si le télétravail offre de nouvelles opportunités pour améliorer la qualité de vie, il faut néanmoins souligner que les contraintes financières demeurent un frein. Le coût du déménagement, l’achat d’un bien immobilier ou encore le besoin d’équipements nécessaires au travail à domicile représentent des dépenses conséquentes pour les ménages. Mais en favorisant l’accès aux zones moins chères et en réduisant les frais liés au transport (essence, abonnement aux transports en commun), le télétravail pourrait contribuer à compenser ces dépenses et faciliter une redistribution progressive des prix sur l’ensemble du territoire français.